Il est naturel de stresser. Contrairement aux nombreuses idées reçues, le stress n’est pas seulement néfaste pour l’organisme. Il existe aussi d’autres types de stress qui nous sont très utiles pour affronter certaines situations critiques de la vie. D’où vient le stress alors ? Comment se fait-il qu’on soit stressé lors d’un évènement particulier et pas lors d’un autre ? Dans cet article, on vous explique le processus physiologique de la fabrication du stress.
Qu’est-ce que le stress ?
Quelques définitions
Le stress correspond à la réaction de l’organisme face à une situation externe contraignante.
Il peut se former devant diverses situations : une épreuve, un problème d’ordre psychique, un accident, une pathologie, une maladie, une agression…
Il est important de bien comprendre les contrastes entre stress, angoisse et anxiété. En effet, l’angoisse résulte d’une peur sans cause identifiée tandis que l’anxiété se réfère à des peurs multiples liées à des causes internes à soi-même.
Les différents types de stress
Il existe deux types de stress : le stress positif et le stress négatif
Le stress positif
Cette première forme de stress est bénéfique à l’organisme et s’avère même indispensable à la survie. Le bon stress aide en effet le corps à sécréter les hormones nécessaires pour faire face à une situation particulière. Il dure quelques minutes et survient sur une fréquence rare à raison de deux à trois fois dans l’année. Pour ce qui est du résultat, l’organisme peut ressentir de la satisfaction, de la joie et une hausse de la morale.
Le stress négatif
Le stress négatif, lui, provient souvent d’une situation contraignante répétée ou de longue durée. En conséquence, le corps dépense alors beaucoup d’énergie pour les émotions, se fatigue et tombe dans un état de berne, sans entrain ni satisfaction.
Cet état peut durer des heures voire plusieurs jours. Dans des cas plus graves, il survient de manière continue ou plusieurs fois dans le mois.
Il existe deux types de stress négatif.
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Le stress aigu : rassemble toutes les réactions développées suite à un évènement traumatique. L’individu revit intensément les scènes et les sentiments lorsqu’il est face à des circonstances similaires ou à des éléments qui lui rappellent les faits.
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Le stress chronique : il survient et s’installe lorsque vous êtes confronté à une situation difficile prolongée. Le corps produit plusieurs hormones en excès et nourrit les émotions qui vont par la suite dicter les actions.
Comment le corps fabrique-t-il le stress ?
Les organes responsables du stress
Lorsqu’il s’agit de stress, ce sont le cerveau, les glandes surrénales et l’hypophyse qui entrent en action. L’ensemble de ses trois éléments forme ce qu’on appelle axe hypotalamo-pituito-surrénalien.
Lorsqu’un évènement déplaisant survient, une stimulation se produit dans la région du cerveau qui est l’hypothalamus. Celui-ci envoie un message chimique aux glandes surrénales qui vont alors sécréter du cortisol. Cette hormone se propage partout dans le corps et se lie à des récepteurs contenus dans les cellules de l’organisme par ordre de priorité selon la commande du cerveau. Ainsi, les organes où les réponses doivent se manifester sont ceux qui recevront le plus de cortisol.
L’arrêt de la sécrétion se réalise à la suite d’un feedback négatif quand la quantité de cette hormone dans le sang est élevée. Le message d’arrêt venant de l’hypothalamus agit sur des cellules appelées corticotropes qui vont alors freiner la production de cette hormone du stress.
Les 3 phases du stress
Le cheminement vers l’état de stress suit un processus à 3 phases.
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La phase d’alerte : elle correspond à la première réponse de notre organisme face à une situation stressante qui se traduit soit par la fuite, soit par l’attaque. À ce moment, le corps libère l’hormone du stress, le cortisol, ainsi qu’une poussée d’adrénaline pour avoir l’énergie nécessaire afin de manifester l’action appropriée.
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La phase de résistance : il s’agit du comportement de l’organisme qui tend à s’habituer à la situation déplaisante lorsque celle-ci se prolonge et ne se résout pas. L’individu apprend alors à vivre avec la phase d’alerte en se transformant de manière à mieux supporter un état de stress encore plus élevé.
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La phase d’épuisement : il advient lorsque la résistance se prolonge. Toutes les ressources physiques, émotionnelles et mentales s’épuisent et laissent place à une lourde fatigue. Cela conduit ensuite à une dépression et diverses pathologies dues à la dégradation du système immunitaire.
Les symptômes et les effets du stress négatif
Les symptômes
Le corps nous envoie des signes lorsqu’il est en état de stress. Ces signes diffèrent d’un individu à un autre, mais se manifestent généralement par des symptômes physiques et des symptômes psychiques.
Au niveau physique, l’individu peut ressentir :
- des maux de tête ;
- des troubles digestifs ;
- des problèmes circulatoires qui se convertissent en palpitations ou en dérèglement de la tension ;
- des troubles du sommeil ;
- de la fatigue chronique ;
- etc.
Les symptômes psychiques, quant à eux, surviennent lorsque la deuxième phase de stress est atteinte. Ils regroupent :
- des sautes d’humeur et une hypersensibilité ;
- de la perte d’appétit ou de la boulimie ;
- de la dépression ou du surmenage ;
- de la déprime, du pessimisme et une grande difficulté à faire face au changement.
Les effets du stress sur la santé
À leur tour, les différents symptômes cités ci-dessus se répercutent sur la santé et engendrent de troubles au niveau de l’organisme. En voici quelques impacts récurrents.
La peau terne et la perte de cheveux
Si l’état de stress se prolonge, les éléments nutritifs essentiels vont se concentrer sur les organes vitaux. Ainsi, les cellules de la peau vieillissent à une grande vitesse et les bulbes des capillaires se retrouvent mal irrigués. C’est ce qui cause l’irritation et la chute des cheveux.
L’affaiblissement du système immunitaire
La fabrication du cortisol pompe une importante énergie dans le corps et impacte l’immunité. L’organisme devient alors vulnérable aux attaques microbiennes. Les maladies chroniques peuvent également être favorisées.
Les addictions
Les effets du stress peuvent progressivement amener l’individu à s’adonner à l’alcool et aux drogues pour se soulager l’esprit. Au fur et à mesure, il est possible que cela conduise vers une addiction.
Afin de préserver la santé, aussi bien physique que mentale, il est important de lutter contre le stress. Pour ce faire, il existe de nombreuses solutions naturelles qui paraissent hautement efficaces.
Les exercices physiques
Le sport agit positivement sur les effets psychiques du stress. Le fait de dépenser de l’énergie et d’avoir un objectif à atteindre améliore l’estime de soi, régule l’appétit et le sommeil et permet de distraire les pensées négatives.
Il faut savoir que s’entraîner physiquement de manière régulière diminue aussi les risques de contraction de nombreuses pathologies si l’on ne cite que l’obésité, le diabète, les pathologies cardiovasculaires et même le cancer.
Une alimentation appropriée
Les aliments que nous consommons approvisionnent le cerveau. Il est alors primordial de se focaliser sur la qualité nutritionnelle afin de lutter contre le stress. Voici certains aliments antistress :
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les aliments riches en vitamine B : les levures alimentaires, la viande de bœuf, la viande de poulet et les céréales ;
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les acides gras oméga-3 : le poisson, l’avocat, l’huile d’olive, les noix, les graines de lin et les graines de chia ;
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les aliments riches en magnésium : le chocolat, les légumes verts et les graines de citrouille ;
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les protéines : l’œuf, le beurre, les légumineuses sèches et la viande.
En revanche, l’alcool, la caféine, les sucres, les sodas et les épices sont à éviter.
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moi c’est assez fou les effets du stress sur mon corps, des que suis stressé ca se voit vraiment avec limite des plaques rouges