Le syndrome du côlon (ou de l’intestin) irritable, qu’on appelle également « colopathie fonctionnelle », est une pathologie intestinale chronique qui concerne entre 9 et 12 % de la population française ! Il se manifeste par une grande variété de symptômes tels que les maux de ventre, les ballonnements, les diarrhées, la constipation…
Bien qu’il soit bénin, le syndrome du côlon irritable altère considérablement la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes.
Dans cet article, nous vous disons tout ce qu’il y a à savoir sur cette affection fréquente !
Qu’est-ce que le syndrome du côlon irritable ?
Le syndrome de l’intestin irritable ou côlon est une affection digestive touchant l’ensemble de l’intestin, et pas seulement le côlon comme la majorité pense ! Ce syndrome est caractérisé par la présence d’un certain nombre de symptômes n’ayant aucune explication organique (tous les organes digestifs sont sains et les examens complémentaires normaux).
En effet, le syndrome du côlon irritable est un diagnostic d’élimination. C’est-à-dire que le médecin ne pourra le poser qu’après avoir éliminé toutes les autres pathologies organiques pouvant se manifester par le même tableau clinique.
Par exemple, on ne peut pas attribuer des douleurs abdominales directement à un syndrome du côlon irritable. Il faut d’abord éliminer d’autres diagnostics « plus méchants » tels que l’ulcère gastro-duodénal, la maladie cœliaque, un cancer digestif…
Comment se manifeste un syndrome du côlon irritable ?
Le diagnostic d’un syndrome du côlon irritable se pose généralement entre 30 à 40 ans. Il peut néanmoins toucher des sujets plus jeunes, ou bien se manifester plus tardivement. Cette pathologie est deux fois plus fréquente chez les femmes.
Les principaux symptômes du syndrome du côlon irritable sont :
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Les troubles du transit : des diarrhées, de la constipation ou l’alternance des deux.
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L’inconfort digestif : cela peut prendre la forme de ballonnements, de lourdeurs après la prise des repas, de flatulences…
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Les maux de ventre : l’intensité des douleurs abdominales du syndrome du côlon irritable est très variable d’une personne à l’autre, d’une période à l’autre…
Il faut savoir que le syndrome du côlon irritable est une maladie chronique qui évolue généralement par poussées entrecoupées de périodes de rémission ou d’accalmie.
Quelle est la cause du syndrome du côlon irritable ?
Les causes précises de ce syndrome restent méconnues à ce jour. Plusieurs théories ont été émises pour expliquer sa genèse :
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Phénomènes inflammatoires : les parois intestinales seraient le siège de micro-inflammations au cours de ce syndrome. Cela pourrait expliquer les différents symptômes.
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Déséquilibre de la flore intestinale : une modification de la composition de la flore intestinale serait responsable d’une production excessive de gaz (inconfort, flatulences, troubles digestifs…).
- Modification de la motilité intestinale : au cours de ce syndrome, les contractions péristaltiques (contraction des muscles lisses des intestins qui font progresser le bol alimentaire le long du tube digestif) seraient modifiées. Elles deviendraient alors soit plus rapides (diarrhées), soit plus lentes (constipation) ou les deux (alternance diarrhées/constipation).
- Augmentation de la sensibilité intestinale : d’après les études scientifiques, les personnes souffrant de ce syndrome perçoivent de manière exagérée les irritations et douleurs intestinales.
- Augmentation de la perméabilité intestinale : les parois de l’intestin seraient plus perméables chez les personnes souffrant de colopathie fonctionnelle, ce qui expose les couches profondes à différentes substances irritantes.
- D’autres facteurs entrent en jeu : notamment la prédisposition génétique (familiale de colopathes), le stress, certaines infections gastro-intestinales, la sensibilité à certains aliments, les modifications hormonales…
Le syndrome du côlon irritable touche plus fréquemment les personnes soumises à un stress chronique. En effet, ce facteur joue un rôle clé dans l’évolution et l’intensité des différents symptômes. D’ailleurs, la gestion du stress fait partie intégrante de la prise en charge de cette pathologie !
Quel est le traitement du syndrome du côlon irritable ?
Malheureusement, il n’existe actuellement aucun traitement médical qui permette de guérir le syndrome du côlon irritable. Il s’agit donc d’une maladie chronique incurable !
Sa prise en charge est purement symptomatique, c’est-à-dire qu’elle vise principalement à réduire l’intensité et la fréquence des différents symptômes afin d’améliorer la qualité de vie des patients qui en sont atteints.
Cette prise en charge repose sur les principaux piliers suivants :
Traitement médicamenteux symptomatique
Plusieurs médicaments peuvent être prescrits selon le ou les symptômes à traiter :
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Antidiarrhéiques en cas de diarrhées,
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Laxatifs en cas de constipation,
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Antispasmodiques en cas de douleurs abdominales,
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Antidépresseurs pour réduire la sensibilité intestinale…
Régime alimentaire adapté
Le médecin, avec la participation et l’implication du patient, s’attachera à établir la liste des aliments qui sont à l’origine de l’apparition ou de l’aggravation des symptômes digestifs. Cette liste diffère d’un patient à un autre, chacun devra la dresser afin d’adapter son régime alimentaire et améliorer sa qualité de vie. Evitez les aliments irritants, pour l'intestin grêle au moins un jour par semaine, ce qui peut aider à atténuer les manifestations de la gastro-entérite et du syndrome de l'intestin.
Par ailleurs, il existe un certain nombre de règles hygiénodiététiques à respecter pour réduire les désagréments liés au syndrome du côlon irritable :
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Privilégier les aliments riches en fibres solubles (céréales complètes, crème d’orge…) et réduire la consommation de fibres insolubles (petits fruits, blé entier…).
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Boire beaucoup d’eau tout au long de la journée.
- Manger à heure fixe, ne pas sauter les repas et éviter le grignotage (prévoir des goûters diététiques pour calmer les petites faims).
- Éviter la consommation d’alcool, de café, de thé, de boissons gazeuses et énergisantes (ces aliments augmentent la motilité intestinale).
- Éviter les édulcorants, le sucre raffiné, les épices (privilégier les fines herbes), les aliments gras et les légumes crucifères.
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Éviter les repas lourds, trop gras (surtout le soir)…
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Éviter le lait et les produits laitiers en cas d’intolérance au lactose (ou consommer des produits sans lactose).
Gestion du stress
Ce point est d’une importance capitale dans le traitement du syndrome du côlon irritable. Toutes les méthodes antistress sont les bienvenues, notamment la pratique d’une activité physique régulière, le yoga, la méditation, les techniques de respiration, l’acupuncture…
Syndrome du côlon irritable : solutions naturelles !
Il existe de nombreuses méthodes naturelles qui peuvent contribuer au bien-être des personnes souffrant d’un syndrome du côlon irritable. Nous en avons sélectionné quelques-unes pour vous :
La menthe poivrée : elle contribue à réduire les douleurs abdominales grâce à ses propriétés antispasmodiques naturelles.
Le fenouil : il améliore le confort digestif en diminuant les ballonnements et en stimulant la production de suc gastrique (meilleure digestion des aliments).
Les probiotiques : les probiotiques sont des « bonnes bactéries », naturellement présentes dans de nombreux aliments (fromages fermentés, yaourts…), qui enrichissent et renforcent notre flore intestinale. En cas de syndrome du côlon irritable, il est conseillé d’en apporter à son organisme afin de rééquilibrer cette flore et améliorer son efficacité (réduction de la production de gaz).
La vitamine D : d’après de nombreuses études, la carence en vitamine D aurait un lien avec les douleurs abdominales au cours de ce syndrome. Une supplémentation en cette vitamine liposoluble pourrait donc se révéler nécessaire pour réduire ces maux de ventre.
Le charbon activé : il absorbe les gaz et réduit les ballonnements. Il permet également de lutter contre les diarrhées et constipations.
Le romarin : il favorise une bonne digestion, réduit les ballonnements et les flatulences.
La camomille matricaire (ou Allemande) : elle soulage les douleurs abdominales grâce à ses principes actifs ayant des effets antispasmodiques.
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